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L’industrie du cannabis prévoit perdre 300 M$ au Québec

PHOTO ADOBE STOCK

La décision du gouvernement Legault de limiter la vente de produits dérivés du cannabis au Québec devrait se traduire par des pertes de revenus annuelles de 300 millions de dollars pour l’industrie.

«Ce sont des montants d’argent importants. Et on croit que c’est le crime organisé qui va prendre ce marché si rien n’est fait», a indiqué au Journal le président de l’Association québécoise de l’industrie du cannabis (AQIC), Mike Timperio.

L’industrie québécoise du cannabis (composée notamment de producteurs, de transformateurs et de pharmaceutiques) ne comprend toujours pas l’entêtement de Québec à interdire la commercialisation de friandises, de confiseries ou de desserts, alors que les autres provinces canadiennes ont donné le feu vert.

Québec a aussi repoussé à 21 ans l’âge légal pour acheter ou consommer du cannabis.

Les produits de cannabis comestibles ou topiques pourront être vendus dès la mi-décembre dans le reste du Canada.

Les retombées de ce nouveau marché sont estimées à 1,6 milliard de dollars au pays et à 300 millions de dollars au Québec, selon une étude récente de la firme Deloitte.

Au Québec, les crèmes contenant du CBD ou du THC (utilisées pour lutter contre l’arthrite) ne pourront être vendues sur le marché. Seules les boissons infusées à base de cannabis pourront être offertes dans les magasins de la Société québécoise du cannabis (SQCD).

L’AQIC soutient que le gouvernement Legault, avec le ministre responsable de la santé publique Lionel Carmant, «manque de connexion avec la réalité», ces mesures allant à l’encontre des objectifs de la légalisation de la consommation du cannabis.

Le crime organisé offre d’ailleurs de plus en plus de produits dérivés du cannabis – par exemple des jujubes et des bonbons – dans la rue pour répondre à la forte demande.

Pas de poursuite

L’industrie québécoise légale du cannabis dit par ailleurs écarter pour le moment le dépôt d’une poursuite devant les tribunaux contre le gouvernement du Québec.

«On préfère encore le dialogue. On est une industrie en pleine croissance. C'est dommage que le gouvernement se prive d'importants revenus de taxation», a fait valoir M. Timperio.

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